Lorsqu’on est enfant, un petit frère ou une petite soeur est généralement annoncé comme un cadeau :  » Tu vas avoir un petit frère, un complice pour la vie !  » C’est vrai, un frère ou une soeur, c’est avant tout un compagnon de jeu, l’associé avec lequel tout partager : les souvenirs, les bêtises, les secrets, les joies et les peines. C’est aussi la personne sur laquelle on est censé compter lorsque les parents ne seront plus là.

Mais les frères et sœurs sont également une menace de tout ce qui est essentiel à son bien-être. Car l’arrivée d’un enfant implique la peur d’avoir moins que l’autre. Les rivalités et jalousies sont inévitables au sein d’une fratrie. Tant que les moments de rivalités alternent avec les moments de complicité, tout va bien ! Car ce lien est profondément ambivalent. Les conflits n’empêchent pas l’affection la plus tendre, la jalousie côtoie un amour quelquefois débordant. Dans ce petit laboratoire de vie, les frères et sœurs apprennent ce que sont le partage, le lien fraternel, la solidarité, le respect mutuel, l’ambivalence des sentiments, les conflits et leur résolution. Il arrive que la fratrie fasse souffrir et pour certains toute la vie. En tant que parents, on pense secrètement que la rivalité entre les enfants est quelque chose qui ne peut arriver qu’aux autres, car si nos enfants se sentent aimés autant l’un que l’autre, ils n’auront pas besoin de se disputer. La réalité est souvent bien différente et la gestion des relations peut engendrer beaucoup d’exaspération, de découragement et de stress chez les parents.

On les appelle « les enfant de l’ombre », ce sont les frères et sœurs d’un enfant en situation de handicap. Ces fratries se trouvent à leur insu, engagées dans une aventure aux conséquences multiples. Pris dans des sentiments d’injustice, de gêne, de honte, d’abandon, d’anxiété, mais aussi de compassion, d’empathie, de générosité, de tolérance, ces enfants développent une grande sensibilité aux valeurs humaines. Tout au long de leur vie, ces frères et sœurs travaillent psychiquement cette réalité. Chacun suit un cheminement singulier avec ses temporalités et ses modalités propres qu’aucune norme de peut définir à l’avance. Les frères et sœurs d’un enfant en situation de handicap ne développent pas de psychopathologie plus lourdes que les autres. Toutefois, prendre soin du lien fraternel peut avoir des effets sur toute la famille.

Tu es le frère ou la soeur d’un enfant « différent » ?

Tu te sens parfois laissé(e) de côté ?

Tu ressens des choses que tu n’oses pas exprimer ?

Tu as de la colère en toi ?

Tu rêves secrètement que ton tour arrive ?

Tu as entre 6 et 10 ans ?

Je propose aux enfants selon besoin : 

 

– Une consultation psychologique dans une approche familiale

– L’Atelier « Et moi alors ? »

L’Atelier « Et moi alors ? » est un espace qui donne la parole aux frères et sœurs d’enfants différents et qui leur permet de partager leur parcours de vie, exprimer leurs émotions, raconter leurs rêves, être reconnus dans leur situation particulière. Le fait de regrouper des enfants grandissant dans une fratrie pas comme les autres leur fait prendre conscience qu’ils ne sont pas seuls dans leur particularité. Cet Atelier correspond à une période de leur vie, une sorte d’«arrêt sur image». A chaque étape de vie, de nouveaux questionnements émergent puisque la relation fraternelle est en constante évolution.
A travers des temps d’échanges hors de la famille, chacun de ces enfants peut identifier ce qu’il ressent, voire s’autoriser certaines pensées proscrites. Les enfants peuvent tisser des liens qui abattent les frontières régies par la morale et la loyauté familiale. Apprendre qu’une souffrance peut toujours être transformée en richesse.

« Et moi alors ? » s’adresse aux frères et sœurs d’enfants différents, âgés entre 6 et 10 ans. Le parcours se déroule sur 10 séances en groupe de 4 à 6 enfants. A chaque séance, des sujets de réflexion sont proposés, élaborés et exprimés à l’aide de métaphores et de matériel créatif.

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